Bas-relief représentant une allégorie de l’Automne

Cet important bas-relief en terre cuite et terre vernissée a été réalisé par Jules Loebnitz en collaboration avec le sculpteur André Allar en 1884.

Il fut présenté sur les stands du céramiste lors des expositions de l’Union centrale des Arts Décoratifs de 1884 et 1887 mais aussi à l’Exposition Universelle de 1889, à Paris avec son pendant le Printemps, comme le montre les photographies d’archive.

Chacun des éléments en terre cuite du bas-relief porte la signature « J. Loebnitz Paris » au dos.

Stand de Jules Loebnitz à l’Expositionde l’Union centrale des Arts décoratifs en 1884

Stand de Jules Loebnitz à l’Exposition des Arts Décoratifs de 1887

Stand de Jules Loebnitz à l’Exposition Universelle de 1889

Matériaux : Terre cuite et terre vernissée
Localisation : France, 1884
Dimensions : H : 207 cm, L : 370 cm

Allégorie de l'automne

Sur notre bas-relief, Jules Loebnitz choisit de reproduire l’Allégorie de l’Automne en collaboration avec le sculpteur français André Joseph Allar (1845 – 1926).

Il figure ainsi, se détachant d’un fond jaune, une femme allongée sur le côté gauche tenant une coupe dans sa main droite qu’elle tend vers un chérubin. Ce dernier apporte une amphore très certainement remplie de vin afin de servir la jeune femme. Légèrement vêtue d’un drapé cachant ses jambes et appuyée sur son coude gauche, elle tient dans son autre main une grappe de raisin, motif que l’on retrouve aussi à côté du chérubin. La scène est richement encadrée d’une couronne polychrome composée de fruits, de fleurs et de feuilles. Elle repose sur un entablement à cinq têtes de lion retenant un cordage et séparées par une frise antique de feuilles d’eau et fleurons.

André Allar

Sculpteur ornemaniste toulonnais qui s’intéresse dès le début de sa carrière aux arts décoratifs.

En 1869, il obtient le Prix de Rome et séjourne à la ville Médicis où il se consacre pleinement à la statuaire. C’est seulement à son retour à Marseille en 1874 à la demande de l’ébéniste Achille Blanqui qu’il replonge dans les arts décoratifs. Durant cette même période, il rencontre Paul Sédille avec qui il s’associe pour la réalisation de pièces décoratives pour les Expositions Universelles. Notamment celle de 1878 où il réalise le couronnement de la porte des Beaux-Arts qui représente très probablement le Char D’Apollon, dieu protecteur des arts. L’architecte en profite pour le présenter à son ami, Jules Loebnitz. Sous leur influence, il s’épanouit et offre quelques unes de ses plus belles oeuvres en céramique et plus précisément en céramique architecturale. Les trois hommes montrent de façon éclatante leur savoir-faire, en 1884, à la 8ème exposition de l’Union centrale des Arts Décoratifs. L’architecte conçoit le portique de la devanture du stand Loebnitz dans le linteau duquel s’insèrent les deux bas-reliefs L’Automne et Le Printemps. Sur ce stand, Loebnitz reprend d’autres œuvres du sculpteur et notamment deux panneaux verticaux représentant la Musique et la Peinture, aujourd’hui conservés au musée de Rouen. Lorsque le céramiste tombe malade et meurt en 1895, ses deux amis Sédille et Allar se réunissent une dernière fois autour de lui afin de lui édifier une sépulture au cimetière du père Lachaise (voir onglet Biographie).

Catalogue faïencerie Loebnitz

Extrait du catalogue de la faïencerie Loebnitz sur lequel figure les bas-reliefs représentant l’Automne, le Printemps, la Musique et la Peinture.

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